dimanche 17 avril 2016

Dernière semaine


« Le premier ouvrage complet de May sort en avril et c'est loin d'être du foutage de gueule. Un tout élaboré, habilement songé, qui tient aussi bien de l'objet artistique que de la bande dessinée en tant que telle. Les sceptiques seront confondus devant ce 40 pages d'humour grinçant où l'auteure aborde l'industrie de la musique actuelle avec presque plus de pitié que de cynisme. »

-Pierre Goubert-

Pierre Goubert qui signe également la postface de Joey Pyro, a écrit les mots ci-dessus cette semaine au sujet de mon livre. Je le remercie grandement pour l'éloquence de ses propos et tout l'intérêt qu'il porte  pour mon travail. Il a été plus qu'encourageant tout au long de la production de cet album, et de lire ce court texte qui présente mon livre cette semaine, m'a énormément touché. Merci Pierre, tu es quelqu'un de formidable!


Néanmoins, j'espère que ça vous donne envie de mettre la main sur mon projet, pour ma part j'ai très hâte de le partager et d'avoir de vos commentaires. Je vous rappelle que le lancement officiel est ce jeudi le 21 avril à Gatineau au Pavillon Lucien-Brault, à compter de 17h. Également, j'ai eu une bonne nouvelle cette semaine, ma soeur qui est en contact avec la Librairie Pantoute à Québec, sont intéressé à avoir Joey Pyro sur leurs étagères. Le tout devrait se confirmer d'ici une semaine, les gens de Québec, vous pourrez alors vous procurez plus tôt ma bande dessinée.

Sinon, bien que le projet tient maintenant sous le format d'un livre et qu'il est fin prêt pour la mise en vente, l'aventure derrière ce travail de session n'est pas encore terminé. Cette semaine, il s'agit de la finale, le boss ultime; la rencontre avec le jury. Leur identité est toujours inconnu, et je suis nerveuse et impatiente d'entendre leur critique au sujet de mon travail. J'ai tellement hâte à cette fameuse rencontre que j'en souffre d'insomnie, mais bon, au moins il s'agit de bon stress. Également, en plus de cette rencontre il y a aussi notre lancement/exposition ce jeudi qui m'emballe beaucoup. Après avoir passé trois mois la tête collée à ma table dessin, c'est le grand moment de détente pour tous! Les épaules se relâchent, on soufflent un peu, et place aux célébrations! Je tiens à féliciter l'ensemble de mon groupe nous y sommes tous parvenus! Nous y sommes enfin à la ligne d'arrivé! Certes, nous avons tous un oral le lendemain de l'expo, mais courage compagnons, bientôt les vacances, et celles-ci seront bien mérités.

Ensuite, ce sera terminé, la session et ce blogue aussi. Je devrais publier un retour sur le lancement en début de semaine prochaine, mais ensuite je vous invites, si ce n'est pas déjà le cas, de suivre mon blogue principale: Le Singe Peintre. Je m'engage à le garder plus à jour et à vous partager des projets aussi intéressants que ce dernier. D'autant plus, qui sait, mais je risque fort bien de reprendre Joey Pyro quand le temps sera venu, il y a sous ce personnage, tant d'épisodes à raconter, une véritable épopée rock qui n'attend que d'être bien mis en scène.



En musique cette semaine, le nouvel album de PJ Harvey est sortie et il est fantastique! De mes quelques écoutes j'y ai senti beaucoup de potentiel et pas une seule chanson ne m'a laissé indifférente. Ce nouvel album s'inscrit un peu comme une suite à Let England Shake par son côté engagé ainsi que ce timbre de voix plus haut que PJ n'avait pas autant sur ses premiers albums. Tout de même, l'optique y est bien différente à mon avis, et on le sent bien par cette chanson que je vous ai laissé en lien plus haut; Ministry of defence. On sent définitivement la dénonciation plus pressante. Il y a une véritable fermeté par ces coups saccadés de guitare qui donne l'impression d'être sous un bombardement. Un bombardement incessant, qui est répétitif et qui s'intensifie lorsque les cuivres s'emportent. Par ailleurs, il y a vers la fin de la chanson ce moment de silence où l'on croit que celle-ci se termine, et puis reviennent les coups de guitare voulant nous suggérer que le fléau se poursuit toujours. Si au niveau des instruments l'ambiance y est pesante, PJ et son groupe semble chanter avec espoir, alors qu'il n'y en pas dans les paroles. This is how the world will end... c'est sur ces mots que ce conclus la chanson. J'aimerais bien me lancer dans une analyse plus exhaustive, mais il se fait tard, et je crois encore plus pertinent de me concentrer à analyser l'album en un tout.

PJ a enregistrer cette album au suite de voyages au Kosovo, en Afghanistan et à Washington aux États-Unis. Je crois que PJ Harvey a fait de Hope Six Demolition Project, un album reportage, avec une narration continue au fil des chansons qui se suit à la manière d'un documentaire. D'autant plus en analysant le choix de l'ordre des chansons, on perçoit aisément que Ministry of Social Affairs fait écho à  Ministry of defence, deuxième chanson de l'album. Qui plus est, on retrouve comme avant dernière chanson The Wheel qui porte bien son titre, sa construction musicale ainsi que les paroles répétitives conçoivent un véritable effet de ronde. Comme à la manière de la chanson The Word That Maketh Murder, (dont je suis certaine, que c'est tout à fait voulu que cette chanson rappelle cette dernière, comme s'il s'agissait d'une suite) sur l'album précédent. Toutes deux ont beaucoup de similarités, leur effet de ronde, l’enchaînement de la narration dans les paroles et dans chacune, PJ nous expose à un cercle vicieux. 

Bref, je m'étire encore, mais je vais conclure en vous disant que je trouve formidable d'avoir sous la main un album aussi réfléchi. Il y a tellement d'albums banals et insignifiants qui débarquent sur nos tablettes à chaque semaine au travail, que ce PJ Harvey là, me fait encore plus plaisir que qu'est ce que j'aurais pu imaginer. Il en manque grandement des artistes de son calibre, des albums engagés ou aussi bien articulés que celui-ci. The Hope Six Demolition Project est un album qui a le besoin de s'écouter du premier titre jusqu'à la dernière,sans mode de lecture aléatoire. Aujourd’hui, de l'écouter au travail entrecoupé de chansons populaires narcissiques, m'a rappeler une des raisons pourquoi j'ai écrit Joey Pyro et pourquoi je me devais de continuer à l'écrire.

Merci PJ

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